Sahara • Will pray for your Damned Soul

Identité

NOM • Solomon
PRÉNOM(S) • Sahara Roxanne
DATE DE NAISSANCE • 21 juin
AGE • 25 ans
STATUT // OCCUPATION • Hybride Ange, pâtissière au Bewley's Coffee


Biographie

POUVOIRS • Sahara est devenue une Ange Hybride depuis très peu de temps, à peine quelques jours, et elle en est encore au stade ou elle découvre ses pouvoirs à tâtons. Elle peut avoir des visions du futur, qui lui viennent sans qu’elle ne puisse les contrôler et à tous moments, ce qui se révèle assez handicapants, et pour le moment plutôt traumatisant. Elle commence à se découvrir également des tons en télékynésie, mais elle n’arrive pour l’instant qu’à déplacer des petits objets sur de courtes distances. Elle trouve ce pouvoir bien plus amusant que l’autre et s’entraîne à le développer avec bien plus d’attention.

PARTICULARITÉS •

- Sahara est la cadette d’une famille de quatre enfants ; ses trois frères aînés ayant tous pris très à cœur leurs rôles de protecteurs et d’éducateurs, elle n’a jamais pu faire un pas de travers sans être automatiquement réprimandée, que ce soit par son père ou ses frères. Elle a donc très vite prit l’habitude de se soustraire à leur vigilance et à développé de grandes capacités pour sortir de la maison en cachette, mentir d’un air angélique ou camoufler ses forfaits.

- La gourmandise est un péché, certes. Pourtant c’est celui que Sahara préfère, puisqu’elle ne peut pas passer une journée sans grignoter une barre de chocolat ou plonger le doigt dans la pâte à gâteaux qu’elle confectionne. C’était une donnée essentielle à sa recherche d’emploi sur Boston, et elle est aux anges d’avoir pu trouver cet emploi de pâtissière.

- Si manger est un point essentiel à sa survie autant mentale que physique, dormir l’est presque plus. Véritable marmotte, Sahara est capable de faire des nuits de douze heures sans aucun problème, et se lèvera d’une humeur absolument radieuse. Autant dire que le réveil forcé pour aller travailler ne lui plaît absolument pas, et elle est d’humeur massacrante jusqu’à ce qu’elle arrive sur son lieu de travail.

- Sahara n’a jamais touché à une seule cigarette de sa vie, son père lui ayant répété que c’était un poison violent et un moyen efficace pour dépenser inutilement de l’argent. Mais son esprit contradictoire l’a poussée à essayer la drogue à la place, et elle est passée par une période à l’adolescence où elle se droguait presque tous les jours, allant même jusqu’à essayer la cocaïne, tout cela en cachette de son père et de ses frères. Elle a arrêté depuis longtemps en prenant conscience de son comportement stupide, mais elle ressent encore de temps en temps le besoin de fumer un joint …

- Etant petite, son rêve était de se mettre à la danse classique : elle passait des heures devant le miroir de la salle de bain à enchaîner pas chassés et battements, les bras arrondis au dessus de sa tête. Son père n’a pourtant jamais eu les moyens de payer un loisir aussi « futile » et elle a abandonné rapidement ses espoirs de devenir danseuse étoile. Néanmoins, elle s’est inscrite au collège, puis au lycée, aux clubs de danse gratuits proposés par ses professeurs de sport. Encore aujourd’hui, il lui arrive de se mettre à danser, toute seule, dans son appartement.

- Depuis toute petite, son père l’a élevée avec dureté, effaçant chacune de ses peurs par des moyens pas vraiment recommandés par les services sociaux. Ainsi, elle s’est retrouvée enfermée dans la cave pendant toute une nuit, et a faillis se noyer plusieurs fois dans le lac près de leur maison … Mais ce dur apprentissage a eu l’avantage de la blinder complètement, et elle pense que ressentir la peur serait indigne d’elle.

- Sahara se considère comme bordélique, ce que ses frères et son père lui ont confirmé depuis bien des années. Effectivement, elle n’aime pas ranger et laisse souvent traîner ses affaires … Mais attention, le bazar de son appartement est un bazar ordonné, et il est interdit d’y toucher sans son accord, ou vous vous exposez à une crise de colère monumentale.

- Sahara déteste les boîtes de nuits, et les lieux bondés en général. Elle préfère les soirées calmes avec ses amis, mais quand on arrive à la traîner en boîte de nuit, elle passe des heures à danser sur la piste de danse en enchaînant les verres d’alcool. Elle tient très mal l’alcool et elle a tendance à dire leurs quatre vérités aux gens quand elle est bourrée. Elle aime aussi faire de grandes déclarations d’amitié ou d’amour à ceux qui l’entourent.

Autres

VOTRE PSEUDO • April Rain
PERSONNALITÉ DE L'AVATAR • Candice Accola
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Par Silas mon double maléfique, qui m'a bassement soudoyée
COMMENTAIRES ? • Hmm ... Je risque d'avoir pas mal de questions sur les Hybrides pour pouvoir terminer ma fiche xD Je vais squatter la section questions je crois ^^'

I. Fear is withering the soul at the point of no return

« Sahara, qu’est-ce que tu fais ? »
Je sursautais en entendant la voix de mon père dans mon dos, et me retournais vivement pour lui faire face. Je fourrais ma main tremblante dans ma poche en priant pour qu’il ne me pose pas de questions, en priant pour être assez forte devant lui. Mais mes lèvres tremblantes me trahirent, tout comme mes yeux qui me piquèrent et ma gorge qui se serra douloureusement.
J’ouvris la bouche pour lui répondre, mais je la refermais immédiatement. Si je tentais de dire quoi que ce soit, j’allais craquer. J’essayais de respirer profondément, complètement paniquée.
« Réponds-moi. »
« Je … Je … »
Trop tard. La digue avait sauté, et de grosses larmes coulèrent le long de mes joues. Mes sanglots devinrent irrépressibles, et je constatais avec horreur que je pouvais absolument plus me contrôler. J’étais en train de pleurer, devant mon père.
Ses yeux se plantèrent dans les miens, glacials. Il attrapa mon bras, le tordit pour faire sortir ma main de ma poche et constata de lui-même ce que je n’avais pas su lui dire. Une coupure courait tout le long de ma paume, et mes doigts étaient couverts de sang. A cette vue, mes pleurs redoublèrent d’intensité. Mais ce n’était plus la douleur qui me tirait des larmes, à présent …
Mon père lâcha ma main et croisa les bras sur sa poitrine, sans cesser de me fixer avec une intensité qui me terrifiait. Je savais ce qu’il attendait, mais j’étais incapable de faire quoi que ce soit.
« Je suis … Je suis désolée … Papa je … » Balbutiais-je entre deux sanglots.
« Je me fiche de tes excuses. » Lâcha-t-il d’une voix tranchante. « Pourquoi pleures-tu ? »
A travers mes larmes, je tentais de trouver une explication qui lui convienne, sans en trouver une seule.
« Je me suis coupée en jouant dans la cabane … Et … Et … »
Il attendit sa réponse pendant un temps qui me parut interminable, sans faire mine de bouger. Moi, je ne savais plus que faire, ni que dire. Ma main me lançait atrocement, et le sang qui en coulait semblait ne jamais vouloir s’arrêter. Si personne ne s’occupait de ça, allais-je mourir ? Cette idée me terrifiait. Mon père pouvait-il me laisser mourir devant lui, parce que je l’avais déçu ?
« Papa, s’il te plaît … » Gémis-je.
« Pourquoi pleures-tu, Sahara ? » Répéta-t-il de son ton cassant, sans se soucier de ma détresse.
« Parce que … Parce que j’ai peur … »
Les yeux de mon père ses rétrécirent jusqu’à ne plus être que deux fentes. Finalement, il soupira. La déception immense que je pus lire dans son regard me glaça d’horreur, et je me ratatinais littéralement devant lui.
« Tu es tellement comme ta mère … »
Je relevais immédiatement la tête, bouche bée, indignée qu’il puisse me comparer à elle. Pourtant aucun son ne sortit de ma bouche, aucuns des arguments en ma faveur ne me semblant assez bon pour lui prouver qu’il avait tord. Ma mère, qui était partie il y a neuf ans, à ma naissance en m’abandonnant avec mes trois frères et un père qui avait à peine de quoi nous acheter de quoi à manger chaque soir … Elle était lâche, et je la détestais sans la connaître. Me comparer à elle était la pire chose qu’il pouvait me faire, mon père le savait parfaitement.
La douleur qui me lançait la main, la peur que mon père m’abandonne et me laisse mourir … Ce n’était pas digne de moi, pas digne de l’éducation qu’il m’avait donnée depuis ma naissance. J’étais forte, malgré tout ce qui pouvait m’arriver. Alors je contins mes larmes et je carrais les épaules, luttant furieusement contre les sanglots qui agitaient toujours mes épaules. Mon père ne me laisserait pas mourir, si je ne le décevais pas.
Quand mes larmes se furent taries et que je pus à nouveau regarder mon père dans les yeux sans avoir honte de moi, je vis le sourire qui s’affichait sur ses lèvres. La fierté.

II. So many years of changing faith and opinion

Douleur. Fatigue. Hallucinations. Depuis combien de temps est-ce que cela durait ? Je n’avais absolument plus aucune notion du temps. Roulée en boule dans mon lit sous une couche de couvertures qui aurait pu réchauffer n’importe quelle expédition polaire, je claquais des dents et maudissais consciencieusement la maladie qui me tenait depuis ce qui me semblait une éternité. Je commençais enfin à m’endormir, quand la sonnerie de mon téléphone retentit, stridente. J’hasardais une sortie de mon bras hors de la chaleur réconfortante de mes couettes et mis un certain temps à faire le point pour réussir à lire le nom affiché sur l’écran. Silas. Génial.
« Sara le retour ! Merci de m’avoir appelé dès que tu es arrivée en ville, je ne suis absolument pas vexé d’avoir appris par Alicia que tu étais déjà là depuis trois jours … » La voix de Silas était froide, et une grimace désespérée tordit mes traits. Mon estomac s’était brutalement et douloureusement retourné en entendant la voix de mon meilleur ami, mais je ne pouvais que comprendre sa colère. Dans n’importe quelles autres conditions, j’aurais sauté au plafond en l’entendant. A vrai dire, dans n’importe quelle autre condition, je l’aurais harcelé dès mon arrivée à Boston pour le voir le plus vite possible et mettre fin à ces dix si longues années de séparation. Dix ans en ne le voyant qu’en de rares occasions, dix ans à ne pouvoir discuter avec lui que par lettres et par mail, alors qu’il avait été mon ami le plus précieux depuis que je savais marcher … J’avais maudit le jour où mon père nous avait fait quitter Boston pour Chicago, et chaque dollar que j’avais gagné depuis avait été soigneusement épargné pour pouvoir me payer un appartement et retourner à Boston. Alors voilà, j’y étais dans ce fameux appartement. J’avais à peine emménagé qu’une fièvre de tous les diables m’était tombée dessus, à laquelle des douleurs et des hallucinations terrifiantes venaient régulièrement s’ajouter. La maladie … La seule chose qui ait pu m’empêcher de sauter dans les bras de Silas.
« Silas … Je suis désolée … Je voulais t’appeler, je te jure … » Croassais-je d’une voix pitoyable. Au bout du fil, il y eu un silence, et je l’imaginais facilement, tiraillé entre sa colère et son inquiétude.
« T’as une voix bizarre … Ca ne va pas ? » Demanda-t-il finalement.
« Je suis malade, j’ai du attraper la grippe, quelque chose comme ça. Sinon je serais venue te tirer de ton lit dès le premier jour ! Tu me connais … »
« J’arrive. » Décréta soudain Silas d’une voix sans appel.
« Non ! » M’exclamais-je en me redressant à moitié dans mon lit. Les yeux écarquillés, je voyais défiler devant moi les nouvelles images d’une hallucination comme il m’en venait de plus en plus souvent depuis trois jours. Mais cette fois, Silas en faisait partie … J’eus un haut le corps en le voyant, le visage déformé par une haine que je ne lui connaissais pas, plaquer un homme contre un mur, les mains serrées autour de son cou. Les yeux révulsés, l’homme suffoquait et des larmes coulaient le long de ses joues … Je secouais la tête en réprimant un cri horrifié, chassant du mieux que je pouvais ces terrifiantes images. Comment pouvais-je imaginer de telles choses ?
« Non, ne viens pas. » Haletais-je. « C’est bon, ça va … J’avais imaginé autre chose pour nos retrouvailles, tu vois. » Plaisantais-je faiblement.
« Tu es sûre ? Ca n’a vraiment pas l’air d’aller … »
« Je t’assure, ça va. Ca commence à aller mieux, demain ou après-demain je serais sur pied … Et tu regretteras le temps ou tu vivais sans moi. »
« Ca, ça m’étonnerait beaucoup. » Rétorqua-t-il, un sourire dans la voix. « Dépêche-toi de te rétablir alors, on a dix ans à rattraper et je ne veux plus perdre de temps ! »
« Je suis encore plus impatiente que toi. » Murmurais-je en souriant.
Quand il raccrocha, je reposais le téléphone sur ma table de chevet et me roulais à nouveau en boule sous mes couvertures, les poings serrés sur mes yeux. Les images qui tournaient dans ma tête me terrifiaient littéralement, sans que je ne comprenne pourquoi. Mon inconscient m’avait montré Silas sous un jour que je n’avais jamais connu, loin de l’adolescent qui avait été mon confident, mon meilleur ami … Pour quelle raison ? La correspondance que nous avions échangée pendant ces dix années m’avait semblée limpide : de mon côté je ne lui avais jamais rien caché, lui parlant d’absolument tout sans tabou, et j’avais eu l’impression qu’il faisait de même. Mais avait-il changé sans que je m’en aperçoive ? Il y avait tant de choses qu’on ne pouvait comprendre à travers de simples mots mis sur le papier …
Je poussais un gémissement atterré. La sensation douloureuse qui me serrait l’estomac, je ne l’avais pas connue depuis de nombreuses années, grâce à l’éducation de fer de mon père. Mais je devais bien m’avouer qu’aujourd’hui, j’avais à nouveau peur …