Outside or anywhere, I don\'t care END

Identité

NOM •Jones ; miss Jones. Nom commun, très connu et un peu caricatural à Boston. Dans les îles, ça marquait le différence, au contraire. Mais bon. Au moins, ce n'est pas un prénom difficile à retenir, c'est déjà ça de gagné, hein.
PRÉNOM(S) • Hemiti. Originaire de Polynésie, ce prénom n'est vraiment pas commun aux états-unis. D'ailleurs, la jeune fille n'en a rencontré encore aucun à ce jour. Ensuite, Junko. ça fait un peu clown, rigolo, distrayant, Junko. Elle aime bien son deuxième prénom, même si elle est fière de son premier.
DATE DE NAISSANCE • vingt-trois avril. un jour banal, sans rien de particulier. Hormis son anniversaire, bien sûr.
AGE • 20 ans
STATUT // OCCUPATION • Gardien ; travaille dans un café.


Biographie

ANECDOTE IMPORTANTE •
La nuit tombait presque. Le soleil prenait une couleur orangée, les gens fatigués commençaient à rentrer chez eux, et elle aurait bien fait de faire pareil. Pas encore, se dit-elle. Elle patienta deux minutes, immobiles au beau milieu du trottoir. Puis, elle se mit en marche. Elle avait bien changé, depuis le temps. La notion de patience s’était faite dans son esprit, elle ne doutait plus de ce qu’elle allait faire, ni comment le faire. Elle le faisait. Des voix lointaines d’une petite fille et de sa mère lui revinrent aux oreilles, et elle haussa un sourcil en entendant les voix.

▬ Mamaaan ! Pourquoi on voit pas le soleil, d’ici ? il est où mon palmier ? Pourquoi on est en l’air ? Pourquoi on redescend pas ? Pourquoi mamy elle a vérifié notre sac ? Pourquoi on a un sac ?
▬Hemiti…On ne reverra sûrement pas l’île, je te l’ai déjà dit quinze fois. Ton père est né ici, tu sais.
▬Ouais, mais ici, c’est nul.

Elle secoua la tête. La fatigue l’éreintait, elle serra les dents et continua les chemins. Ne pas se laisser embarquer, surtout. Tous les sons lui parvenaient parfaitement, et les coups de l’église la firent soupirer. Elle ferma les yeux. Deux secondes. Mais ces deux secondes qui suffirent à lui rappeler qui elle était. Et pourquoi.

La voiture s’arrêta. Il faisait presque nuit. Les couleurs orangées du soleil couchant donnaient à l’église une ambiance lugubre, et la petite fille soupira. On a pas le choix, avait dit sa mère, tu ne comprends rien. Mais non. C’était eux qui ne comprenaient pas. Elle avait froid. Tout le temps, depuis deux ans. Seulement quand le soleil tapait dur et fort, elle se sentait à l’aise, et alors là, elle était joyeuse. Sinon, Hemiti faisait toutes sortes de folies pour que ses parents, excédés, aient honte d’elle, et la ramène là-bas. Mais son plan n’avait fonctionné qu’à moitié. Oh, oui, ils avaient eu honte. Mais honte au point de l’emmener se faire none. Elle, Hemiti la petite chieuse rebelle qui était tout sauf croyante.

L’air frais lui rentre dans les poumons. Les premiers lampadaires s’allument, elle resserre le col de son manteau, toussote un peu. Elle n’a pas vraiment froid. Ça, c’était uniquement psychologique. Elle repense à cette époque, où elle était gâtée, une peu boulotte, mais qu’elle se dépensait en courant sur les plages. Ce changement radical, elle l’avait appelé tout d’abord l’américanisation. En sortant de l’église, sa mère avait constaté que sa fille n’avait pas changé. L’erreur s’était faite là. Hemiti avait énormément changé. Elle avait compris un nombre de choses, notamment qu’elle avait été pourrie et que ce changement était peut-être du à Dieu. Elle avait compris aussi la fragilité d’une vie, et la puissance que l’on peut ressentir a se savoir capable d’en protéger plus d’une seule. Elle avait acquis tellement de choses que sa mère ne la comprenait toujours pas. Mais surtout, elle ne voyait pas.

▬Je vais à l’église.
▬Pourquoi faire ?
▬ça ne te regarde pas. Je te dit où je vais, c’est déjà pas mal.
▬Eh oh !
Elle ne l’avait pas écoutée. Son père avait a peine réagit. Hemiti avait saisit son rouleau de scotch, celui avec le quelle elle avait fait des farces, au départ avec la plus important des sœurs, celui avec lequel elle avait collé la mère supérieure, et tout cela uniquement à l’aide de ce rouleau. Elle en colla un bout a côté de la porte. Le scotch était son moyen de se repérer, de savoir ce qu’elle devait protéger, de savoir qui et comment faire. Sans se poser de question.

Un morceau de scotch voletait sur l’un de ces lampadaires. Hemiti fronça les sourcils. Elle accéléra le pas. Cela ne lui présageait rien de bon. Elle huma l’air. Rien à signaler. Encore pire. Tous les sens en alerte, elle sourit. Ensuite, elle se mit à courir. Cette enfer ne faisait que commencer.


POUVOIRS • champs de force (boucliers) qui ne durent pas plus d'une minute (et encore, une minute quand elle est concentrée à fond)

PARTICULARITÉS • Citez au moins huit particularités de votre personnage. Vous pouvez très bien parler de ses goûts, de ses manies, de ses habitudes quotidiennes. De tout ce que vous voulez !

- Sa mère se mettait a brailler. Hemiti ferma les yeux et plissa les lèvres pour se contenir. Évidement, pensa-telle, elle aurait du le prévoir. La jeune fille émit un petit grognement. Puis elle se leva de sa chaise et alla vers sa mère, qui continuait d'émettre toutes sortes de sons bizarres, du scotch collés aux doigts. « Je suis chez moi, maintenant, tu sais. » Sa mère la fixa, inspirant comme un buffle, et l'espace d'un instant Hemiti se demanda si elle aurait l'audace de lever la main sur elle. Pour sûr, ça aurait entraîné un concert de braillement, chez la mère comme chez la fille. Bref, sa mère n'arrivait pas à se détacher de ce scotch que ne cessait de coller sa fille partout ; y compris pour laisser suspendre des fleurs, même si elle le changeait presque toutes les semaines, même si il ne se voyait pas. La jeune fille attrapa un bout de scotch et tira dessus d'un coup sec. Sa mère lâcha un aïe pas très convaincant et pourtant la jeune fille n'y prêta pas attention.
- Hemiti se balade toujours avec du scotch sur elle ; ça ne lui sert à rien, mais elle en met plein chez elle, et elle est persuadée que c'est utile.
- Elle a découvert son pouvoir en traînant avec l'un des prêtres les plus anciens ; au départ elle voulait le souler jusqu'à ce qu'il l vire, mais a bien changé depuis.
- Elle ne voit presque plus son père. Elle voit un peu plus souvent sa mère, et leurs relation se dégradent de fil en aiguille. Pourtant, elle s'entendait beaucoup mieux avec son père qu'avec sa mère, sans en être trop proche non plus.
- Hemiti parle le langage des îles et connaît tout de la mer. Elle se sent parfaitement dans son élément au bord de la plage et parvient à courir sans s'enfoncer.
- Elle a appris à lire sur les lèvres lorsqu'elle était none, depuis, on ne peut plus rien lui cacher lorsqu'il y a du bruit. Hemiti n'aime pas les cachotteries et cet apprentissage lui est très utile. Enfin, il l'était surtout pour pouvoir parler sans se faire prendre lors de la prière.
- Son ange et elle, c'est pas toujours le grand amour. Cependant, Hemiti ne supporte pas la mort, et ne supporterait pas que son ange meure par sa faute. Elle l'a donc entouré de scotch, qui, pour cette fois, est un moyen de protection. C'est son secret. Les posent la main sur du scotch et trouvent ça dégoûtant, surtout si il est en pleine rue. En général elle le pose là où un démon devrait passer, ainsi elle les repère et sait s'ils sont en danger ou non.
- pour finir, Hemiti mange au moins une fois par jour de la glace à la vanille.

Autres

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